Alexander McCall Smith - 44 Scotland Street
Éditions : 10/18 - Traduction : de l'anglais par Elisabeth KERN -
Titre original : 44 Scotland Street - Nombre de pages: 414
4ème de couverture :
Quand la jeune Pat pousse la porte du 44 Scotland Street, elle espère bien prendre un nouveau départ. Entre son colocataire, un beau gosse insupportable et terriblement séduisant, et son excentrique voisine de palier, Domenica, la voilà entraînée dans une nouvelle vie au cœur de l'Édimbourg bohème. Son travail à la galerie "Something Special" s'annonce pourtant un peu morne. Sauf que Pat découvre au fond de l'obscur endroit un tableau qui pourrait bien valoir son pesant d'or et transformer sa vie ! D'abord publiées sous la forme d'un roman-feuilleton, ces chroniques d'Alexander McCall Smith brossent avec humour et tendresse la société d'Édimbourg et composent, entre chassés-croisés amoureux et intrigues haletantes, une savoureuse galerie de portraits.
Mon avis :
Dans un immeuble d'Edimbourg se côtoient des personnages divers et variés : Pat, une jeune femme qui entame sa deuxième année sabbatique et vient tout juste de décrocher un job dans une galerie; Bruce, play boy narcissique, énervant au possible tant il est persuadé de son charme ravageur et qui passe son temps à se mirer dans tout ce qui ressemble de près ou de loin à un miroir; Domenica, une ethnologue qui a roulé sa bosse et n'a pas sa langue dans sa poche; Bertie, un gamin de cinq ans que sa mère, persuadée d'avoir enfanté un génie, force à apprendre l'italien, jouer du saxophone et détester les jeux de son âge (mais qu'a-t-elle contre les petits trains ?). Avec de tels personnages, il y avait de quoi remplir des pages de chroniques pleines d'humour et de piquant et Alexander McCall Smith s'y est employé avec talent ! J'ai énormément appris sur Edimbourg que je ne connais absolument pas et les clins d'oeil culturels m'ont beaucoup plu.
Le format du roman (3-4 pages par chapitre, ce roman-feuilleton ayant d'abord été publié quotidiennement dans The Scotsman) m'a paru bien déroutant au départ, ne m'attendant pas à basculer d'un personnage à l'autre sans aucune transition. Mais, les premiers chapitres passés, j'ai pris plaisir à me plonger dans ces chroniques, même si elles m'ont paru parfois d'un intérêt bien inégal. En effet, si je retrouvais avec plaisir les aventures de Pat qui découvre, peut-être, une pépite parmi les croûtes de la galerie pour laquelle elle travaille (un Peploe ?), je me suis un tantinet ennuyée en lisant celles de Bruce, personnage antipathique au possible et encore plus en subissant les rendez-vous psychiatriques de la mère de Bertie ! Mais je ne boude pas mon plaisir global et le deuxième tome m'attend déjà !
Morceau choisi :
"Cependant, c'est mon fils, se disait-il. Il n'est peut-être pas bon à grand chose, mais il est honnête, il respecte ses parents et il est ma chair et mon sang. Je pourrais être moins bien loti : certains fils font souffirir leur père bien davantage. Ce garçon est un raté, certes, mais c'est un bon raté, et c'est mon raté à moi." (10/18 - p.30)
Un bon moment de détente mais un peu en-deçà des aventures de Mma Ramotswe... ;-)
Plaisir de lecture :
D'autres avis : Dasola, Kathel, Maggie, Papillon et Stephie.
Dans ces chroniques, Alexander McCall Smith oppose deux peintres écossais : Samuel John Peploe et Jack Vettriano, je vous laisse en compagnie de quelques-unes de leurs toiles, histoire de vous faire votre propre idée... ;-)
Samuel John Peploe ?
ou Jack Vettriano ?
... pour ma part, j'ai choisi !