Editions : Presses de la cité - Traduction : de l'anglais par Thierry PIELAT -
Titre original: The Temple Dancer - Nombre de pages : 428

4ème de couverture :
Inde, 1658. Lucinda, jeune noble portugaise vivant dans la colonie de Goa, n'a jamais quitté la ville et rêve d'aventures...
Lorsqu'elle prend part à l'expédition qui doit conduire la sublime Maya, danseuse de temple, auprès du grand vizir de Bijapur à qui elle est offerte en présent, Lucinda sent enfin souffler un vent de liberté. Mais le périple n'est pas de tout repos et l'aventure tourne à la tragédie lorsque le cortège est attaqué par des bandits de grands chemins qui manquent de la violer. Sauvée in extremis par Pathan, un fier et mystérieux soldat indien, elle va connaître ses premiers émois amoureux tout en goûtant aux plaisirs de l'Inde, à ses couleurs et ses saveurs ensorcelantes...

Une fresque historique époustouflante qui nous plonge dans l'atmosphère exotique de l'Inde du XVIIe siècle.

Mon avis :
Lucinda Dasana, une jeune fille portugaise, vit chez son oncle, un riche marchant, à Goa. Mais les affaires de ce dernier ne sont pas au plus haut et il est au bord de la faillite. Pour obtenir les faveurs du grand vizir Wali Khan, futur régent du sultanat de Bijapur, et ainsi renflouer ses caisses, il décide d'offrir au vizir une bayadère, une danseuse de Natche. Pour conduire cette beauté ensorcelante au vizir, il fait appel à son neveu, Geraldo ainsi qu'à Gama, un des conciliateurs les plus réputés de l'Hindoustan.
Lucinda, qui rêve d'aventures, convainc son oncle d'accompagner la caravane et devient ainsi la compagne de voyage de Maya, sublime hétaïre destinée au plaisir du grand vizir... En chemin, et ce malgré la surveillance venimeuse de Babouche, un eunuque au service de Maya, les deux jeunes femmes se lient d'amitié alors que Lucinda tombe peu à peu sous le charme de Pathan, responsable de la sécurité du cortège.
Un jour, la caravane est attaquée par des brigands... Je vous laisse découvrir la suite ! ;-)

J'ai terminé la lecture de ce roman historique il y a à peine deux mois mais l'histoire m'échappe déjà... cela n'est en général pas bon signe et signifie certainement que je n'en aurais plus aucun souvenir d'ici quelques années...
Alors, qu'en dire ? L'histoire se lit très vite, le style est simple, le rythme rapide mais l'intrigue est beaucoup trop légère pour être vraiment captivante. Les péripéties vécues par nos protagonistes sont trop convenues et l'issue s'en devine aisément. De même, la plongée au coeur de l'Histoire est beaucoup trop survolée pour être véritablement intéressante et même le fait que l'histoire ait pour cadre l'Inde du XVIIè siècle n'a pas suffit à éveiller suffisamment mon intérêt...
En résumé, une lecture légère, acceptable en vacances les jours de grand ennui mais qui n'a rien de remarquable !

Morceau choisi :
"Les eunuques sont une véritable peste. Comme les ténias, ils s'attachent aux nobles et aux riches; comme des tiques, ils se gorgent du sang d'autrui. Ils n'ont pas à pourvoir aux besoins d'enfants, pas d'héritiers pour qui se faire du souci. Cela les rend objectifs et moins enclins à voler, prétendent-ils. Ce n'est qu'un de leurs mensonges incessants... Ils ne tardent pas à avoir la haute main sur le harem, puis sur les domestiques, sur toute la maisonnée et même sur les affaires de famille. [...] Ils séduisent les femmes par des pratiques obscènes et les hommes par l'alcool, l'opium et d'autres abominations. Ils ont la langue bien pendue, l'ouïe aiguisée. Qui d'autre connaît les détails les plus intimes de la vie de leurs maîtres ? Qui d'autre écoute avec une si profonde attention ?... Les eunuques n'ont ni religion ni pays ni famille ni amis. Tels les rats qui créent une ville dans les égouts, ils ont établi une société à eux, une fraternité fondée sur leur secret, sur une richesse d'emprunt et des biens volés, peuplée d'enfants enlevés et aussitôt mutilés. Comme des taupes, ils fomentent leurs complots abominables dans des tunnels dissimulés. Dans les coulisses, ils actionnent le monde comme un marionnettiste commande les mouvements d'un pantin." (Presses de la cité - p.191)

Que vous en restera-t-il dans quelques mois ? ;-)

Plaisir de lecture :

John Speed - La Danseuse du Temple

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