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Lectures de Lounima
25 janvier 2018

Anthony Doerr - Toute la lumière que nous ne pouvons voir

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Éditions : Albin Michel - Traduction : de l'anglais (Etats-Unis) par Valérie Malfoy -
Titre original : All the Light We Cannot See - Nombre de pages: 610

4ème de couverture :
Toute la lumière que nous ne pouvons voir possède la puissance et le souffle des chefs-d’œuvre. Magnifiquement écrit, captivant de bout en bout, il nous entraîne, du Paris de l'Occupation à l'effervescence de la Libération, dans le sillage de deux héros dont l'existence est bouleversée par la guerre : Marie-Laure, une jeune aveugle, réfugiée avec son père à Saint-Malo, et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance.
Cette fresque envoûtante, bien plus qu'un roman sur la guerre, est une réflexion profonde sur le destin et la condition humaine. La preuve que même les heures les plus sombres ne pourront jamais détruire la beauté du monde.

Saint-Malo_Aout_1944Mon avis :
Saint-Malo, 1944.
Une jeune aveugle isolée dans la maison de son grand-oncle disparu quelques jours plus tôt et un jeune soldat allemand spécialiste des radiocommunications attendent un miracle. Ils ne se connaissent pas mais se retrouvent au même moment dans un Saint-Malo en proie aux bombardements.

1934. Premier flash-back.
Werner a 8 ans, il vit dans un orphelinat avec sa soeur et se passionne pour les sciences. Marie-Laure a 6 ans, vit à Paris avec son père et apprend brutalement qu'elle va petit à petit devenir aveugle.

De flash-back en flash-back, l'auteur nous dévoile la vie de ces deux enfants, puis adolescents et enfin jeunes adultes. Deux destins que rien ne prédisposait à se rencontrer et pourtant...

Voilà un petit moment (plusieurs mois en fait !) que j'ai tourné la dernière page de ce roman mais je souhaitais faire revivre mon blog avec mon dernier coup de coeur, c'est pourquoi j'ai choisi ce titre pour mon retour. Car oui, ce roman a été un coup de coeur !

Avec ce récit, l'auteur nous entraîne dans une fresque passionnante aux côtés de deux personnages sensibles, touchants et solaires qui nous font vivre leur vision de la guerre : l'endoctrinement des jeunes, la résistance contre l'occupant, la lutte contre la résistance côté allemand, les privations et j'en passe. Les chapitres nous révèlent tour à tour l'univers de Marie-Laure, celui des sons, des odeurs et des matières et le monde de Werner qui, passionné de sciences, ne peut appréhender le milieu dans lequel il évolue sans comprendre les interactions physiques des choses et des événements qui l'entourent. Et l'on ne peut que s'attacher à ces personnages qui survivent en conservant leur humanité et leur bonté dans un monde devenu instable et sans repère.

Anthony Doerr a une écriture fluide, facile à lire et très descriptive. La construction du roman en chapitres alternés entre le présent, le passé de Werner et celui de Marie-Laure nous fait défiler les quelques 600 pages de ce livre sans que l'on ne s'en rende compte et on tourne la dernière page déçu d'être déjà arrivé à la fin, obligé de quitter cet univers qui avait si bien su nous captiver !

Morceaux choisis :
"À l’aube, ils tombent en masse du ciel, passent par-dessus les remparts, caracolent au-dessus des toits, descendent lentement entre les hautes maisons. Des rues entières en bouillonnent, taches blanches sur les pavés. Message urgent aux habitants de cette ville. Dispersez-vous dans la campagne.
La marée monte. La lune, petite, jaune, est presque toute ronde. Sur les toits des hôtels du front de mer, à l’est, et dans les jardins par-derrière, une demi-douzaine d’unités d’artillerie américaines flanquent des obus incendiaires dans la bouche de mortiers."
(Albin Michel - p.7)

"On est très loin de comprendre ce que c'est d'être aveugle quand on ferme les yeux. Sous notre monde des cieux, des visages et des édifices, il en existe un autre, plus brut et plus ancestral, un espace où les surfaces planes se désintègrent et où les sons forment une multitude de rubans dans les airs." (Albin Michel - p.452)

A découvrir ! ;-)

Plaisir de lecture : lecture_notation1_30lecture_notation1_30lecture_notation1_30lecture_notation1_30lecture_notation1_30

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Commentaires
K
Marilyne m'a dit que tu étais de retour ! Et avec un roman qui semble tout à fait intéressant...
A
C'est Honteux plutôt (oups !) Et j'ai lu l'auteur plutôt que je l'ai déjà lu (re-oups) (c'est l'émotion)
A
Chouette, tu reviens ! Ce roman traîne dans les oubliettes de ma PAL, c'est onteux. Je l'ai quand même déjà lu : j'ai adoré son recueil de nouvelles "Le mur de mémoire".
M
Quelle joie de te relire ! Evidemment, tu présentes le titre de cet auteur que je n'ai pas lu ;-) Tu vois, il est temps de relancer ce blog ! J'espère que tu te laisseras tenter par les recueils de nouvelles. Bonne année, chère Lounima.
N
Quel plaisir de te retrouver Lounima
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